prodotti per la cura della persona biologici in un negozio a Milano
“Sostanze tossiche nei cosmetici: come fare per scegliere bene?” è il titolo di un recente articolo di Le Monde (v. in fondo).
Non è la prima volta che l’autorevole quotidiano francese affronta l’argomento.
L’industria cosmetica in Italia fattura (dati : Il Sole 24 ore del 14 marzo ) quasi 10 miliardi di € con una crescita, nel 2015, del 4,1%.
L’export della cosmesi è salito del 10% e il Corriere della Sera, il 14 marzo, alla vigilia del Cosmoprof di Bologna, pone il problema della legislazione – inesistente – e delle truffe presenti nel comparto…
Le Monde: su 185 prodotti (*) analizzati 62 contengono allergeni e 101 dei perturbatori endocrini,
(*) compresi prodotti per i bebè
il quotidiano consiglia di comprare prodotti biologici nelle strutture specializzate della GD francese.
La GD, in Italia, rispetto a quella francese, ha accumulato un grande ritardo nella distribuzione di prodotti biologici ma potrebbe iniziare a cogliere questa opportunità, anche nel non food
Una parte della linea della Lidl ha il Label Natrue, citato dal Corriere della sera
alcuni prodotti Ecolabel Esselunga
p.s.: sembra ovvio ma forse non lo è: evitate i centri estetici prevalentemente gestiti da cinesi, dove propinano prodotti sconosciuti, non di marca
Substances toxiques : comment bien choisir ses cosmétiques ?
Après l’association Women in Europe for a Common Future (WECF) la semaine dernière, c’est au tour de l’Union fédérale des consommateurs (UFC)-Que choisir d’épingler les substances préoccupantes dans les cosmétiques. Voici donc quelques conseils pour s’en sortir tant que la réglementation et les marques n’évoluent pas…
Des compositions passées au peigne fin
La méthodologie utilisée par l’UFC-Que choisir est la même que celle utilisée par WECF dans son étude publiée lundi 15 février : il s’agit de rapprocher les observations de la littérature scientifique des listes d’ingrédients indiqués sur les étiquettes des produits.
Mais là où l’étude sur les cosmétiques bébé se concentrait sur 341 cosmétiques sans citer les noms des produits, l’UFC-Que choisir a sélectionné 185 produits vendus en grandes surfaces en décembre 2015 et janvier 2016 et utilisés au quotidien par petits et grands. Résultat : une base de données dans laquelle on peut identifier les produits et les éléments toxiques qu’ils contiennent. Et comprendre, par exemple, que 62 produits sur 185 contiennent des allergènes – majoritairement de la méthylisothiazolinone (MIT) – que 101 produits recèlent également des perturbateurs endocriniens (dont 44 sous la forme de méthoxycinnamate d’éthylhexyle, un filtre UV perturbant le fonctionnement œstrogénique et thyroïdien) ou bien encore que « huit lingettes pour bébé » des marques Bébé Cadum, Mixa, Nivea, Pampers, (…) contiennent du phénoxyéthanol, un conservateur toxique pour le foie et le sang ! », s’insurge l’association de consommateurs.
Pour Olivier Andrault, chargé de mission à l’UFC-Que choisir, « il s’agit pour nous de prouver au consommateur que la réglementation qui rend l’affichage de la composition des produits obligatoire permet à chacun d’agir en conscience. Chacun peut s’en sortir sur la base d’une information minimale ».
Et pour cause, la littérature scientifique a beau remettre en question une douzaine de composants problématiques (voir l’image ci-dessous), « les molécules ne sont pas réévaluées selon ces éléments, mais sur des critères anciens de toxicologie », explique encore Olivier Andrault.
On jette tout, et on recommence !
Premier réflexe à adopter, donc, si vous vous rendez compte que vos produits contiennent ces substances : poubelle, et à boycotter dans les rayons… « surtout pour les cosmétiques non rincés », conseille l’UFC-Que choisir, « car la peau est une zone très sensible ». Et si les fabricants plaident le fait que ces substances sont autorisées, comprenez bien que les réglementations sont aussi le fait de lobbys…
Deuxième conseil : ne vous fiez plus aux mentions « sans paraben » ou « hypoallergénique ». Elles cachent souvent d’autres ingrédients peu recommandés, tels la MIT, « un conservateur auquel des dermatologues ont décerné en 2013 la palme peu enviable de l’allergène de l’année… Les éléments marketing ne garantissent rien… il ne faut pas se fier aux mentions “sans”… », rappelle Olivier Andrault.
Troisième conseil : même si les produits biologiques ne sont pas toujours légion dans les rayons de supermarchés, essayez de les privilégier, de les acheter en magasins spécialisés (Biocoop, Bio c’ Bon, Mademoiselle bio ou Naturalia, qui sont des enseignes maintenant fort présentes sur le territoire) ou sur Internet. Pour cause : « On trouve moins de composés problématiques dans les produits bio. La réglementation qui encadre ces produits interdit l’usage des substances problématiques (tels les parabens à longue chaîne, l’EDTA, les émulsifiants d’origine synthétique ou autres) là où la réglementation européenne les autorise encore… Les produits bio sont donc l’une des seules garanties faciles qu’on peut avoir aujourd’hui, de manière facile », explique encore Olivier Andrault.
Quatrième réflexe de bon sens : renseignez-vous sur le label Cosmebio, sur la « slow cosmétique », mais aussi sur les effets de l’ensemble de ces substances sur notre santé grâce à l’excellent travail fourni par Générations Cobayes, par exemple. Consultez la base de données ouverte par l’UFC-Que choisir aussi, et n’hésitez pas à l’actualiser (en devenant « veilleurs de marché » pour transmettre vos observations à l’adresse ingredient.cosmetique@quechoisir.org ou sur le forum Cosmétiques). Mesdames, n’oubliez pas non plus les 11 gestes beauté bio du matin et sachez qu’on peut, vraiment, être belle autrement.
Cinquième réflexe : pour aller encore plus loin, lisez La Société toxique, de Pryska Ducoeurjoly, ou bien encore Le Guide des cosmétiques bio, écrit par Eve Demange et Anne Ghesquière.
Sixième réflexe : garder le moral, et se dire qu’heureusement des solutions existent… et qu’un jour peut-être la réglementation aura évolué !
Anne-Sophie Novel / @SoAnn sur twitter


